22.01.2013 : ALICE scrute l'exploitation plomb-proton pour l'étude du plasma de quarks et de gluons

Collisions de protons avec des ions plomb dans le détecteur ALICE. Photo prise lors du galop d'essai de septembre 2012 (Image : CERN)

ALICE se concentre plus particulièrement sur les collisions d'ions lourds afin d'étudier les propriétés du mystérieux plasma de quarks et de gluons, l'état primordial de la matière qui aurait existé dans les premiers instants après le Big Bang. Les expériences LHC ATLAS, CMS et LHCb continuent leur prise de données.

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21.01.2013 : Les protons et les ions plomb inaugurent les premières collisions LHC de 2013

Des gerbes de particules envahissant le détecteur ALICE à l'occasion des premières collisions proton-ion plomb de 2013 (Image : CERN)

Hier, à 15 h 08, après une semaine de tests avec des faisceaux de protons et d'ions plomb, l'équipe du Grand collisionneur de hadrons (LHC) a annoncé, à l'occasion de la campagne de collisions proton-plomb, la production de « faisceaux stables », soit les premiers faisceaux pour la physique au LHC de 2013.

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21.12.2012 : Les moments forts de l'année 2012 pour le CERN

Un événement candidat au boson de Higgs montrant deux électrons et deux muons (Image : CMS/CERN)

Le CERN a vécu une année importante sur le plan de la physique. « L'histoire retiendra cette année comme celle de la première grande découverte effectuée au LHC - un moment décisif de l'histoire de la science », a déclaré le Directeur général du CERN, Rolf Heuer, dans son message de fin d'année adressé au personnel du CERN.

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20.12.2012 : Décembre 1991 : le web fait ses premiers pas hors du CERN

Le premier serveur web du monde, l'ordinateur NexT de Tim Berners-Lee, au CERN. Il porte toujours son étiquette où il est écrit à la main, en rouge : « Cette machine est un serveur. NE PAS ÉTEINDRE !! » (Image: CERN)

Il y aura vingt-et-un ans ce mois-ci, des physiciens du Centre de l'accélérateur linéaire Stanford (SLAC), en Californie, installaient le permier serveur web en dehors de l'Europe. Cette installation marquait le début de l'expansion mondiale du World Wide Web, un grand moment dans l'histoire de la communication à l'ère numérique.

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18.12.2012 : Le DG du CERN rencontre Ban Ki-moon

CERN DG Rolf Heuer and UN Secretary-General Ban Ki-Moon

Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon (à gauche), avec le Directeur général du CERN, Rolf Heuer (Image: Evan Schneider/UN)

Le Directeur général du CERN, Rolf Heuer, a rencontré le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, lundi 17 décembre. Leur entretien fait suite à l'accession du CERN au statut d'observateur à l'Assemblée générale des Nations Unies le 14 décembre. Au cours de leur rencontre chaleureuse, Rolf Heuer et Ban Ki-moon se sont félicités du nouveau statut du CERN qui va permettre au Laboratoire de contribuer aux travaux de l'Assemblée. Rolf Heuer a assuré Ban Ki-moon que le CERN était prêt à participer aux actions de l'ONU en faveur de la diffusion des sciences. En particulier, le CERN pourra apporter une contribution à l'initiative « Science pour le développement durable », coordonnée par l'UNESCO, et aux objectifs inscrits à l'agenda post-2015.

Le CERN, fondé sous l'égide de l'UNESCO, entretient des relations étroites avec de nombreuses institutions des Nations Unies. Le CERN mène par exemple avec l'UNESCO des projets pour la diffusion des connaissances dans certains pays en voie de développement. Le statut d'Observateur à l'Assemblée générale des Nations Unies s'inscrit dans cet effort de partage des siences et des connaissances avec toutes les nations.

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17.12.2012 : La première période d'exploitation avec protons du LHC s'achève par un nouveau record

LHC 1 screenshot

Ce matin, les équipe du CERN ont mis fin à la première période d'exploitation avec protons du LHC. Le message sur l'écran de contrôle du LHC indiquait "So long and thanks for all the fish" (Salut, et encore merci pour le poisson), en référence à la célèbre série de livres de l'écrivain britannique Douglas Adams, "Guide du voyageur galactique" (Hitchhiker's Guide to the Galaxy). Après trois années remarquables, l'exploitation de l'accélérateur de particules le plus puissant du monde s'est achevée sur une nouvelle performance. Les équipes sont parvenues en effet à réduire de moitié l'intervalle entre les paquets de protons formant les faisceaux et, ainsi, à augmenter l'intensité de ces derniers et la luminosité de l'accélérateur.

« Cette nouvelle étape est de bon augure pour la prochaine période d'exploitation, qui débutera en 2015, a déclaré Steve Myers, directeur des accélérateurs et de la technologie du CERN. Des faisceaux d'intensité élevée sont essentiels à la réussite du programme du LHC. Qui dit faisceaux plus intenses dit collisions plus nombreuses et de meilleures chances d'observer des phénomènes rares. »

Sur les 6 millions de milliards de collisions proton-proton produites par le LHC, les expériences ATLAS et CMS ont chacune, au cours des trois dernières années, enregistré environ 5 milliards de collisions intéressantes. Sur ce nombre, seules 400 collisions environ ont permis de mettre en évidence des événements signalant la particule de type Higgs dont la découverte a été annoncée en juillet.

17.12.2012 : Le CERN obtient le statut d’observateur auprès de l’Assemblée générale des Nations Unies

L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté à New York une résolution octroyant le statut d’observateur au CERN. Le CERN pourra désormais participer aux travaux de l’Assemblée générale des Nations Unies et siéger aux sessions en tant qu’observateur.

« C’est un grand honneur pour le CERN d’accéder au statut d’observateur à l’Assemblée générale des Nations Unies, souligne le Directeur général du CERN, Rolf HeuerCette accession s’inscrit dans une tradition de coopération étroite entre le CERN et l‘Organisation des Nations Unies et ses agences, tradition qui remonte à la fondation du Laboratoire sous l’égide de l’UNESCO en 1954.» Outre ce lien historique, le CERN a signé des accords de coopération avec l’Office des Nations Unies à Genève (ONUG) ainsi qu’avec plusieurs institutions spécialisées des Nations Unies.

La résolution par laquelle le CERN accède au statut d’observateur auprès de l’Assemblée générale a été soumise par la Suisse et la France, les deux États hôtes du Laboratoire, et a été soutenue par ses dix-huit autres États membres, ainsi que par plusieurs États non-membres du CERN. Elle a été motivée par le fait que les travaux du CERN présentent un intérêt notable pour l’Assemblée générale. Le CERN et l’Organisation des Nations Unies sont en effet engagés dans la diffusion des connaissances scientifiques et techniques, dans le but notamment de favoriser le développement. Par ses projets qui réunissent des scientifiques de tous les pays, le CERN promeut par ailleurs le dialogue entre les nations et est devenu un modèle de coopération internationale.

11.12.2012 : La fondation pour le prix Physique fondamentale annonce les lauréats des prix Frontières de la physique et Nouveaux horizons de la physique, ainsi que de deux prix spéciaux

Deux prix spéciaux de physique fondamentale, d'un montant de
3 000 000 dollars des États-Unis, sont attribués à Stephen Hawking et à sept scientifiques ayant joué un rôle essentiel dans la découverte d'une particule de type Higgs au Grand collisionneur de hadrons du CERN. Le gagnant du prix Physique fondamentale 2013 sera annoncé au cours d'une cérémonie qui se tiendra au CERN le 20 mars 2013.

04.12.2012 : Wim Klein, le premier « calculateur » du CERN, aurait eu 100 ans cette année

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Wim Klein à l'œuvre à l'occasion d'une présentation publique au CERN (Image : CERN)

Avant que les calculateurs électroniques ne deviennent monnaie courante au CERN, un Néerlandais du nom de Willem (« Wim ») Klein réalisa de véritables prouesses en calcul mental pour aider ses collègues dans leur travail. Wim Klein, surnommé durant sa longue carrière « le calculateur humain », est né à Amsterdam (Pays-Bas) il y a tout juste 100 ans.

Avant de rejoindre le CERN, il gagne sa vie en faisant admirer au public ses exploits mathématiques lors de spectacles donnés à travers l'Europe ; ses noms de scène sont alors indifféremment Pascal ou Willy Wortel. En 1958, il intègre la Division Théorie du CERN, où ses facultés de calcul sont grandement sollicitées, avant l'avènement du premier calculateur électronique.

La photo ci-dessus le représente lors de l'une de ses conférences publiques au CERN. On le voit calculer le nombre de pulsations cardiaques produites entre les deux dates inscrites au tableau, choisies au hasard par le public. 

Le 27 août 1976, il calcule la racine 73e d'un nombre de 500 chiffres en 2 minutes et 43 secondes, exploit inscrit au Livre Guinness des records.

Wim Klein prend sa retraite au CERN en 1976. La même année, le 10 décembre, il y donne un spectacle d'adieu. Pour revivre cet événement, cliquez ici : 

http://cdsweb.cern.ch/record/422552

Wim Klein est assassiné à Amsterdam le 1er août 1986. Le meurtrier n'a jamais été identifié.

03.12.2012 : Le programme d'enseignement de la physique QuarkNet prend une ampleur mondiale

Le programme américain de développement professionnel QuarkNet, créé à l'origine dans le but d'aider les enseignants à expliquer la physique des particules, a acquis une réputation internationale.

Lancé initialement par la communauté des physiciens des particules des États-Unis, le programme QuarkNet a inspiré plusieurs autres pays du monde. Parmi eux, le Royaume-Uni, l'Autriche, la Chine et la Géorgie, qui envisagent de mettre en place leur propre programme. Taïwan a créé son réseau en 2006, et l'Allemagne a commencé à mettre en place le sien il y a trois ans.

Intitulé Netzwerk Teilchenwelt, le programme allemand est dirigé par l'Université technique de Dresde et compte 24 universités et centres de recherche. Le volet relatif aux rayons cosmiques est conduit sous les auspices du Laboratoire DESY, le plus grand centre de recherche allemand en physique des particules. Alors que QuarkNet se consacre à la formation des enseignants, Netzwerk Teilchenwelt vise aussi bien les enseignants que les étudiants.

Pour en savoir plus

29.11.2012 : ENLIGHT: Dix ans plus tard

Le réseau ENLIGHT (European Network for Light Ion Therapy) a été créé il y a dix ans dans le but de fédérer une communauté pluridisciplinaire de professionnels dans le domaine de l'hadronthérapie, un type de radiothérapie qui utilise des faisceaux de protons et d'ions pour le traitement du cancer.

Cliniciens, physiciens, biologistes, informaticiens et ingénieurs possédant une expérience de la thérapie utilisant des protons et des ions carbone ont été invités à collaborer sur des projets de recherche et, grâce au réseau, à mettre en commun leurs connaissances, leurs données et les meilleures pratiques. À l'heure actuelle, plus de 400 participants de plus de 20 pays européens utilisent le réseau ENLIGHT pour collaborer dans le cadre d'un vaste programme de recherche dans le domaine de l'hadronthérapie.

En savoir plus: Lire l'article complet, "ENLIGHT: Dix ans plus tard", sur la pré-version du nouveau site web du CERN (en production)

28.11.2012 : Le CERN et l'UNESCO : Des synergies plus fécondes

Le CERN a été fondé il y a 58 ans sous les auspices de l'UNESCO. Depuis, les deux organisations sont devenues les chefs de file au niveau mondial de leurs domaines respectifs. Des liens ont toujours existé entre elles, mais aujourd'hui, ils sont plus forts. De nouveaux projets sont en cours afin de définir un moyen plus efficace d'échanger des informations et d'élaborer une stratégie commune sur des questions d'intérêt mutuel.

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27.11.2012 : Google Science Fair : la lauréate du concours visite le CERN

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Brittany Wenger dans le hall d'essai des aimants supraconducteurs du LHC (le SM18) ce matin. (Image: CERN)

Brittany Wenger, lauréate du grand prix Google Science Fair, a fait une visite d'un jour et demi au CERN. Son projet, primé au concours, met à profit un réseau neuronal artificiel pour diagnostiquer le cancer du sein – une technique non-invasive qui a un fort potentiel d'utilisation dans les hôpitaux.

En plus d'une bourse d'études de 50 000 dollars de Google et des possibilités d'acquérir une expérience professionnelle dans certains des centres scientifiques associés au concours, Britanny s'est vue offrir une visite guidée personnelle du CERN. « Cette visite était juste incroyable, s'est-elle exclamée, j'ai pu parler avec Steve Myers [directeur des accélérateurs et de la technologie au CERN] de certaines des applications et technologies médicales qui ont à l'origine été créées pour les expériences du LHC, et de la manière dont elles peuvent être utilisées pour traiter le cancer. »

Brittany et sa mère Camilla ont fait le tour de quelques installations majeures du CERN, dont la salle de contrôle d'ATLAS, le Décélérateur d'antiprotons, le Centre de calcul du CERN et le hall d'essai des aimants supraconducteurs du LHC (le SM18). « L'ampleur de ces équipements m'a totalement impressionnée, raconte Brittany. Aujourd'hui, on m'a montré la Grille et j'ai vu le Centre de calcul. Pour moi, tout cela est incroyable, surtout que je suis une vraie mordue d'informatique ! »

Brittany a utilisé l'informatique en nuage pour créer son projet – un programme informatique qui modélise les réseaux neuronaux pour détecter les configurations complexes de cellules cancéreuses dans les biopsies de tissus mammaires. « L'objectif ultime est que les médecins de toute la planète puissent accéder au programme, l'utiliser pour établir des diagnostics, tout en l'alimentant avec des données supplémentaires pour qu'il "en apprenne davantage" et s'améliore au fur et à mesure, explique Brittany. Pour l'instant, sa sensibilité aux cellules malignes est de 99,1 % et il pourrait être prêt à une utilisation en hôpital. Ce taux devrait augmenter à mesure que j'obtiens plus d'échantillons. »

Et Brittany de conclure : « Ce ne sont pas des expériences qu'on voit tous les jours... J'ai vraiment adoré ma visite au CERN ! »

Pour en savoir plus sur le projet de Brittany, visitez sa page web Google Science Fair. Pour lui communiquer des données, rendez-vous sur Cloud4Cancer.

27.11.2012 : Pas besoin de traverser l'Atlantique pour contribuer à une expérience LHC

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Des physiciens suivent de près le détecteur CMS situé au CERN, en Suisse, depuis le Centre des opérations à distance de CMS au Fermilab, aux États-Unis (Photo: Reidar Hahn/Fermilab).

Les physiciens peuvent participer à l'expérience CMS (Compact Muon Solenoid) 24 heures sur 24 depuis le Centre des opérations à distance situé au Fermilab, près de Chicago, aux États-Unis. Ce centre, miroir du centre de contrôle de CMS au CERN, permet d'alléger la charge de travail sur le site suisse.

Pour en savoir plus, consultez le magazine Symmetry

26.11.2012 : Chris Llewellyn Smith nous parle du CERN, de SESAME, et de la récente découverte d'un boson semblable au Higgs

Cette vidéo est uniquement en anglais (Vidéo : CERN)

La semaine dernière, à l'occasion de son 70e anniversaire, Chris Llewellyn Smith est revenu au CERN pour un séminaire organisé en son honneur. Le service des médias visuels du CERN s'est entretenu avec l'ancien directeur général du Laboratoire pour recueillir ses idées sur le Grand collisionneur de hadrons, le projet SESAME (Centre international de rayonnement synchrotron pour les sciences expérimentales et appliquées au Moyen-Orient) et la découverte cette année, au CERN, d'un boson aux caractéristiques compatibles avec celles du Higgs.

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22.11.2012 : ATLAS : série d'améliorations en vue

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Technicien réalisant des opérations de maintenance courante sur le détecteur ATLAS lors d'un arrêt technique, l'année dernière. (Image : CERN)

La collaboration ATLAS prépare actuellement une série d'améliorations pour son détecteur, en vue du prochain long arrêt du Grand collisionneur de hadrons (LHC), en 2013-2014. Outre des travaux de maintenance courante, il est prévu d'ajouter une nouvelle couche de détecteurs à l'un des trajectographes situés au cœur d'ATLAS, et d'apporter des modifications au système d'acquisition de données, ce qui permettra aux physiciens d'obtenir des informations spatiales plus précises sur les signaux laissés dans le détecteur.

Pour en savoir plus

22.11.2012 : Usines à Higgs : pluie d'idées

Maintenant qu'un boson semblable au boson de Higgs a été découvert au Grand collisionneur de hadrons, les propositions pleuvent concernant de futures installations pour l'étude de la nouvelle particule. Mais à quoi ressembleraient ces nouvelles installations ? Pour savoir quelle forme pourrait prendre une « usine à Higgs », consultez la publication Symmetry.

Pour en savoir plus

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20.11.2012 : Séminaire en l'honneur de Chris Llewellyn Smith

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Llewellyn Smith au CERN en 1997 (Image: CERN)

Chris Llewellyn Smith a été directeur général du CERN de 1994 à 1998. Il a été président du Conseil pour le projet mondial de fusion ITER de 2007 à 2009, et est actuellement président du Conseil de SESAME – le Centre international de rayonnement synchrotron pour les sciences expérimentales et appliquées au Moyen-Orient. À l'occasion de son 70e anniverseraire, un séminaire, qui durera toute la journée, aura lieu au CERN aujourd'hui en son honneur.

Les interventions porteront sur les temps forts du mandat de Llewellyn Smith au CERN, ainsi que sur divers autres sujets : L'histoire du LHC, Perspectives de la physique fondamentale ou encore Fusion : c'est pour quand ?  David Gross, prix Nobel, et le Directeur général du CERN, Rolf Heuer, seront au nombre des intervenants.

Cette manifestation aura lieu aujourd'hui de 9 h à 17 h 45. Suivre les webémissions.

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16.11.2012 : Début des essais cliniques par ions carbone au CNAO

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La salle traitement du CNAO (Image : CNAO)

Cette semaine, pour la première fois, le Centre national d'hadronthérapie oncologique (CNAO) de Pavie (Italie) a utilisé des faisceaux d'ions carbone pour traiter un patient atteint d'un cancer. Le complexe d'accélérateurs qui fournit des faisceaux au CNAO a été conçu d'après l'étude PIMMS (Proton Ion Medical Machine Study), menée au CERN entre 1995 et 2000, et à laquelle ont participé des scientifiques du CERN, de la Fondation TERA et de MedAustron.

L'hadronthérapie utilise pour le traitement du cancer des faisceaux de particules soumises à l'interaction forte comme les protons ou les ions. L'hadronthérapie, en particulier l'hadronthérapie par ions carbone, peut s'avérer utile dans le cas de tumeurs ne répondant pas à la radiothérapie classique. Parce qu'ils peuvent être concentrés de manière très précise sur la zone cible, les faisceaux de protons ou d'ions sont particulièrement adaptés pour le traitement de tumeurs profondes ou situées à proximité d'organes vitaux.

Le CNAO a commencé à utiliser des faisceaux de protons en septembre 2011. À ce jour, 42 patients ont ainsi été traités avec des protons dans le cadre de cinq essais cliniques différents. Pour le centre, il s'agit du premier essai clinique avec des ions carbones. Les ions carbone sont relativement lourds par rapport aux protons et peuvent détruire des cellules cancéreuses sur lesquelles les protons n'auraient aucun effet. Le CNAO est le deuxième centre en Europe à proposer des traitements du cancer par des faisceaux d'ions ; le premier a été le Centre de thérapie par faisceaux d'ions de Heidelberg (HIT), où des essais cliniques ont commencé en 2009.

Le CNAO a été en grande partie construit par l'Institut national de physique nucléaire (INFN) en Italie. Le CERN a participé à la conception et à la construction du complexe d'accélérateurs du CNAO, notamment en ce qui concerne les aimants, la cavité radiofréquence, les mesures effectuées sur les dipôles et le diagnostic de faisceaux.

« La contribution du CERN au CNAO ne s'arrête pas là », explique Sandro Rossi, administrateur général et directeur technique du CNAO. Le centre est l'un des 50 instituts du Réseau européen de recherche sur l'hadronthérapie par les ions légers (ENLIGHT). Créé en 2002 pour stimuler les collaborations entre médecins, biologistes, physiciens et ingénieurs, le réseau est coordonné par Manjit Dosanjh, conseillère pour les sciences de la vie au CERN.

« Grâce aux recherche menées et aux réseaux créés dans le cadre d'ENLIGHT, nous participons à un échange de connaissances indispensable aux avancées de l'hadronthérapie, un domaine pluridisciplinaire et expérimental », ajoute Sandro Rossi.

D'autres essais avec ions carbone sont prévus dans les mois à venir et tout au long de 2013.

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12.11.2012 : LHCb présente la première évidence d'une désintégration de B très rare

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Un faisceux de protons entre dans le détecteur LHCb à gauche, créent une particule B0s que se désintegre en deux muons (pistes violet traversent l'ensemble du détecteur). (Image: LHCb/CERN)

Aujourd'hui, à l'occasion du colloque sur la physique des collisionneurs de hadrons qui s'est tenu à Kyoto, au Japon, la collaboration LHCb a fait état de la manifestation d'une désintégration de B très rare, la plus rare jamais observée.

Le Modèle standard prédit que la particule B0s (une particule composée d'un anti-quark b lié à un quark s), devrait se désintégrer en deux muons 3 fois sur un milliard (109). Après avoir analysé une partie des données recueillies en 2012 et celles obtenues en 2011, la collaboration LHCb a présenté pour la première fois un résultat à 3,5 σ issu d'une poignée de désintégrations B0s → μ+ μ-.

« Les théoriciens ont calculé que, selon le Modèle standard, ce type de désintégration devrait se produire environ 3 fois par milliard (109) de désintégrations, explique Pierluigi Campana, porte-parole de LHCb. Pour cette première mesure, on a obtenu la valeur de
(3,2+1,5-1,2) × 10-9, ce qui concorde très bien avec les prédictions. »

Sur l'échelle que les physiciens des particules utilisent pour décrire le degré de certitude d'une découverte, un sigma signifie que les résultats pourraient être la conséquence de fluctuations dues au hasard dans les données ; un résultat de 3 sigmas est qualifié d'évidence ; et un résultat de 5 sigmas est une découverte. Les résultats de LHCb annoncés aujourd'hui atteignent une signification de 3,5 sigmas, et sont donc classifiés comme la première évidence de la désintégration Bs0 → μ+ μ-.

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12.11.2012 : Physique des collisionneurs au Japon

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Collision de protons formant quatre muons dans une simulation au détecteur CMS (Image : CMS/CERN)

Le 23e colloque sur la physique des collisionneurs de hadrons (2012) commence aujourd'hui à Kyoto (Japon). À cette occasion seront présentés les derniers résultats issus du LHC du CERN, du Tevatron à Fermilab (États-Unis), du RHIC au Laboratoire national Brookhaven (États-Unis), et de HERA à DESY (Allemagne).

Le programme prévoit des séances sur la supersymétrie et les particules exotiques, ainsi que sur la physique du quark top et la physique des ions lourds. Merceredi et jeudi seront présentées les dernières nouvelles de la recherche du boson de Higgs.

Pour en savoir plus :

 

08.11.2012 : Un « sculpteur des sons » gagne une résidence artistique au CERN

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Bill Fontana (Image: Stuart Davidson)

Le deuxième prix Ars Electronica2 Collide @ CERN a été attribué aujourd'hui à l'artiste américain Bill Fontana. Bill Fontana crée des installations acoustiques en utilisant le son comme support pour modifier notre perception de l'architecture et de l'environnement.

Il se rendra au CERN avec son mentor de l'Ars Electronica Futurelab en 2013 pour une visite initiale d'une semaine ; il fera alors connaissance avec son partenaire scientifique du CERN. Il commencera sa résidence de deux mois au Laboratoire en juin 2013 et enchaînera avec une résidence d'un mois au sein de l'équipe transdisciplinaire du Futurelab d'Ars Electronica, à Linz en Autriche.

Pour en savoir plus :

 

06.11.2012 : Conférence publique : Danse et physique

Pour marquer la fin de sa résidence artistique au CERN, le chorégraphe suisse Gilles Jobin donnera aujourd'hui, à 18 h CEST, une conférence intitulée « Collisions entre danse et physique ». Gilles Jobin est le premier lauréat du prix Collide@CERN-Genève, catégorie danse et performance.

Conférences en anglais, traduction en Français.

Retransmission en directe sur http://webcast.cern.ch/

Pour en savoir plus :

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30.10.2012 : L'aventure scientifique spatiale en conférence au CERN

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Le Spectromètre magnétique alpha, monté au CERN, fonctionne actuellement comme un module externe de l'ISS (Image: NASA)

Du 5 au 7 novembre, le CERN accueille la 4e Conférence internationale sur la physique des particules et fondamentale dans l'espace, SpacePart12. Des scientifiques spécialisés dans les recherches spatiales et des décideurs des politiques spatiales du monde entier sont attendus pour cette édition marquée par le centenaire de la découverte des rayons cosmiques. Deux grands noms de l'aventure spatiale donneront des conférences exceptionnelles, ouvertes au grand public, les 5 et 6 novembre au CERN.

Le Lundi 5 novembre à 20h00 , Edward Stone, Professeur à l'Institut de technologie de Californie et responsable scientifique des sondes Voyager depuis 1972, donnera une conférence sur l'extraordinaire aventure de ces instruments. Sa présentation sera introduite par le Prix Nobel de physique Samuel Ting, porte-parole d'AMS, l'expérience de physique des particules sur la Station Spatiale Internationale (ISS).

Le Mardi 6 novembre à 20h00 William Gerstenmaier, Administrateur associé de la NASA pour l'exploration humaine et les opérations, ancien responsable des programmes de la Station Spatiale Internationale (ISS), parlera des travaux scientifiques menées sur la Station Spatiale Internationale. William Gerstenmaier évoquera le présent et le futur de ces recherches hors du commun, ouvrant une fenêtre inédite pour explorer le système solaire et l'Univers.

Conférences en anglais, traduction en Français.

Retransmission en directe sur http://webcast.cern.ch/

Pour en savoir plus:

 

01.11.2012 : Si ce n'est pas le boson de Higgs, qu'est-ce que c'est ?

Le 4 juillet 2012, les expériences ATLAS et CMS ont présenté au CERN leurs derniers résultats préliminaires concernant la recherche du tant attendu boson de Higgs. Les deux expériences ont observé une nouvelle particule dans la gamme de masses située au voisinage de 125-126 GeV.

Il faut maintenant déterminer la nature précise de la particule et son importance pour notre compréhension de l'Univers. Ses propriétés sont-elles celles du boson de Higgs recherché depuis si longtemps, le maillon manquant du Modèle standard de la physique des particules ? Ou est-ce quelque chose de plus exotique ?

Pour en savoir plus cette particule semblable au boson de Higgs, consultez la publication Symmetry.

Pour en savoir plus :

25.10.2012 : De nouveaux horizons pour ALICE

ALICE, l'expérience du LHC spécialement conçue pour étudier la physique du plasma quark-gluon (QGP) et, plus généralement, la physique de la matière soumise à l'interaction forte à des densités d'énergie extrêmes, fera l'objet d'une série d'améliorations pendant les périodes d'arrêt prolongé de l'accélérateur au cours des prochaines années. Le nouveau détecteur ALICE sera doté de meilleures capacités de lecture et sera plus efficace pour définir les trajectoires des particules, ainsi que pour repérer le vertex des interactions.

Pour en savoir plus :

22.10.2012 : Le chef du service Communication du CERN lauréat du prix Global Business Communicator

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De gauche à droite : James Gillies, chef du service Communication du CERN, Yogesh Joshi, président de l'ABCI, Manohar Parrikar, Premier Ministre de Goa et Rajiv Karwal, président-directeur général de Milagrow (Image: ABCI)

James Gillies, chef du service Communication du CERN, s'est vu remettre vendredi dernier le prix de Communiquant de l'année (catégorie Global Business Communicator) par l'association indienne ABCI ( Association of Business Communicators of India ) , pour avoir « fait preuve constamment d'excellence en matière de communication pour le compte d'une organisation ayant amené la science dans des territoires encore inexplorés. » Ce prix est remis chaque année depuis la création de l'association en 1957. Cette année, plus d'un millier de noms ont été proposés pour cette récompense dans les catégories Elite Awards.

« Un communiquant ne peut être bon que si ce qu'il a à communiquer est intéressant, et s'il s'appuie sur une bonne équipe, a déclaré James Gillies. Au CERN, nous avons des choses très intéressantes à faire connaître, et j'ai aussi le privilège de travailler avec une équipe exceptionnelle, dans une communauté dont pratiquement chaque membre est un ambassadeur de nos activités. »

Pour en savoir plus :

 

18.10.2012 : Big Bang et interfaces du savoir : vers un langage commun ?

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(Image: CERN)

Cette semaine, des scientifiques du CERN ont participé à une réunion organisée par l'organisation Wilton Park, qui s'est tenue près de Genève, du 15 au 18 octobre. D'éminentes personnalités étaient invitées à examiner différentes visions du monde issues de la science, de la philosophie et de la théologie, et à réfléchir à ce que ces visions ont en partage. Est-il possible de mettre au point un langage commun permettant un dialogue enrichissant ?

Wilton Park est une organisation ayant pour but d'offrir un cadre d'échanges et de réflexion sur les grandes questions politiques au niveau mondial, en rassemblant des experts venus du monde entier pour discuter de sujets actuels.  Plus de 50 manifestations sont organisées chaque année par cette structure, qui constitue un environnement neutre dans lequel des points de vue divergents peuvent s'exprimer et se confronter sereinement.

La réunion, organisée en partenariat avec le CERN, a permis à des scientifiques de diverses disciplines d'engager un dialogue avec des philosophes et des théologiens de différentes religions concernant la nature de la théorie du Big Bang. Un rapport et un livre électronique seront publiés ultérieurement.

Pour en savoir plus:

 

10.10.2012 : La physique des particules au Salon du livre de Francfort

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Un visiteur frappe des particules virtuelles dans le tunnel du temps du LHC au Salon du livre de Francfort (Image: Rolf Landua/CERN)

Le CERN sera présent au Salon du livre de Francfort (Allemagne), du 10 au 14 octobre. À cette occasion, une série d'ouvrages sur la science explorée au CERN et au Grand collisionneur de hadrons (LHC) seront présentés. Le Laboratoire dévoilera également son nouveau tunnel du temps interactif et annoncera le lancement d'une collaboration avec l'éditeur de jeux vidéo Rovio dans le but de développer de nouvelles ressources pédagogiques pour les enfants liées à Angry Birds, un jeu primé à plusieurs reprises.

« Nous nous réjouissions de mettre à l'honneur la physique des particules lors du plus grand salon du livre du monde, a déclaré Rolf Landua, à la tête du groupe Éducation et sensibilisation du public du CERN. Nous allons lancer officiellement notre nouveau tunnel interactif, qui fera partie de futures expositions.Et tout spécialement pour le Salon, il sera traversé par un vol d'oiseaux ! »

Le tunnel du temps du LHC, construit spécialement pour l'occasion, fera voyager les visiteurs à travers le monde des particules subatomiques grâce à des capteurs et des projecteurs dernier cri permettant de visualiser l'effet du champ de Higgs. On pourra voir des protons se déplaçant à l'intérieur du Grand collisionneur de hadrons (LHC) et frapper de toute ses forces des particules virtuelles pour observer de quelle manière elles entrent en collision (voir l'illustration).

Également exposés sur le stand du CERN, une reconstitution partielle du Centre de contrôle du Laboratoire, où l'on verra même des écrans présentant en temps réel des informations sur le LHC, des ouvrages de vulgarisation scientifique sur le CERN, ainsi que le premier ordinateur utilisé par Tim Tim Berners-Lee pour mettre au point l'original du World Wide Web, et enfin, le piège à antimatière, l'accessoire de la superproduction hollywoodienne Anges et démons.

Pour en savoir plus :

05.10.2012 : L'ESO fête son 50e anniversaire

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Les antennes ALMA sous la voie lactée (Image: ESO)

Le 5 octobre 1962, cinq pays ont signé la convention donnant naissance à l'Observatoire européen austral (ESO). Comptant aujourd'hui 14 États membres européens, l'ESO a pour principale mission de mettre à la disposition des astronomes et des astrophysiciens des installations scientifiques de pointe, leur permettant de mener à bien des projets scientifiques d'avant-garde dans les meilleures conditions. Depuis l'origine, l'Organisation est étroitement liée au CERN, qui occupe une position similaire dans le domaine de la physique des particules.  

L'ESO, dont le siège se trouve à Garching (près de Munich, en Allemagne), gère trois sites d'observation situés en altitude dans la région du désert d'Atacama, au Chili. Ces trois sites abritent un ensemble d'équipements d'observation de classe internationale, notamment le télescope NTT (New Technology Telescope), sur lequel a été développé l'optique active, le VLT (Very Large Telescope), constitué de quatre télescopes de chacun 8,20 mètres, et ALMA (Atacama Large Millimeter Array), en construction mais produisant déjà des résultats prometteurs.

Les relations entre le CERN et l'ESO remontent aux années 1950. La convention de l'ESO, rédigée par Jan Bannier et Gösta Funke – tous deux délégués au Conseil du CERN représentant les Pays-Bas et la Suède respectivement –, présente des similitudes avec la convention instituant le CERN. Dans les années 1970, le CERN et l'ESO ont collaboré pour la construction d'un télescope de 3,60 mètres. Ce projet a bénéficié des précieuses compétences du CERN, qui possédait déjà une grande expérience de la construction d'équipements de grande envergure et des relations avec l'industrie. La division Télescope de l'ESO a même pris ses quartiers au CERN, sur le site de Meyrin, pendant plusieurs années. Le télescope de 3,60 mètres s'est avéré extrêmement performant et il a été doté récemment de l'instrument le plus performant au monde pour la détection des exoplanètes : HARPS (Accuracy Radial velocity Planet Searcher). 

L'ESO et le CERN ont divers intérêts scientifiques en commun et ont organisé conjointement un certain nombre de conférences. La cosmologie, la matière noire, l'énergie noire, les rayons gamma de très haute énergie et les neutrinos constituent autant de points de convergence entre les deux communautés scientifiques.  

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Sur le site du CERN Courier :

01.10.2012 : Un grand pas en avant pour la publication en libre accès

Les représentants des agences de financement et les communautés des bibliothèques de 29 pays sont réunis à CERN aujourd'hui pour lancer l'initiative de libre accès SCOAP3 (Groupement pour la libre diffusion des résultats de physique des particules). Lors d'une réunion au CERN la semaine dernière, le Comité des finances du CERN a approuvé officiellement l'attribution de contrats pour la fourniture de services de publication en libre accès, incluant une évaluation par les pairs, pour le compte du consortium SCOAP3.

Le consortium SCOAP3 a pour but de créer les conditions d'un accès illimité à la littérature de recherche en physique des hautes énergies dans sa forme finale, après évaluation par les pairs, les coûts de cette évaluation étant répartis entre les organismes de financement, les instituts de recherche, les bibliothèques et les groupements de bibliothèques ; les éditeurs donnent alors un libre accès à la version électronique de leurs revues.

« L'approbation du Comité des finances est, c'est le moins qu'on puisse dire, un tournant décisif ! Après des années de conception et de recherche de consensus, nous pouvons maintenant passer à la phase de mise en place de SCOAP3 », s'exclame Jens Vigen, bibliothécaire du CERN. C'est la toute première fois que toute une discipline se tourne concrètement vers la diffusion en libre accès. »

Le but de la diffusion en libre accès est de donner à tous un accès gratuit aux résultats de la recherche scientifique. Or le modèle actuel des publications scientifiques va dans le sens opposé, puisque l'accès aux revues est restreint aux utilisateurs payants et que la réutilisation du contenu est entravée par les restrictions liées aux droits d'auteurs.

Dans le modèle en vigueur actuellement, les bibliothèques paient pour pouvoir offrir à leurs lecteurs un accès à ce contenu. Toutefois, le service véritablement utile pour la communauté est celui de l'évaluation par les pairs car, dans le domaine de la physique des hautes énergies, les prétirages des articles sont généralement disponibles sur des sites tels que arXiv.org ou CDS.cern.ch bien avant leur parution dans des revues. SCOAP3 donne une place centrale à ce service, en rémunérant pour cela les éditeurs ; en contrepartie, le contenu sera librement diffusé.

« Le problème est que, dans notre domaine, les gens ne lisent généralement pas les revues ; ils consultent arXiv, explique Jens Vigen. Cela dit, les revues procédant à une évaluation par les pairs apportent une garantie de qualité indispensable. Le nouveau système consacre le rôle des revues en tant que fournisseurs d'une évaluation par les pairs plutôt qu'en tant que dépôts de contenu. »

Dans le modèle SCOAP3, les organismes de financement de la physique des hautes énergies, les instituts de recherche, les bibliothèques et les groupements de bibliothèques, qui jusqu'à présent souscrivaient des abonnements aux revues pour financer implicitement les services d'évaluation par les pairs, vont à la place de cela mettre en commun leurs ressources, explicitement dans le but de couvrir le coût de ces services, tandis que les éditeurs mettront en libre accès la version électronique de leurs revues. Les partenaires de SCOAP3 utiliseront, pour payer leur contribution, les fonds employés actuellement pour financer les abonnements aux revues.

Avec un budget prévu de 36 millions de francs suisses sur trois ans pour SCOAP3, 12 revues émanant de 7 éditeurs sont maintenant en lice pour un possible contrat pour la fourniture de services de publication en libre-accès, incluant une évaluation par les pairs. Plus de 6 600 articles du domaine de la physique des hautes énergies ont été publiés dans ces revues en 2011, ce qui représente la grande majorité de la littérature de la discipline.

« Ҫa a été un travail d'équipe exceptionnel, auquel ont participé des volontaires de la communauté des bibliothèques, des instituts de recherche et des organismes de financement. Tous ont fourni un immense travail pour faire avancer cette initiative avec le soutien du Service des achats et du Service juridique du CERN. Si l'on y ajoute les discussions constructives avec les éditeurs de ce domaine, cela présage un bel avenir pour les prochaines étapes de SCOAP3 », explique Salvatore Mele, responsable du libre accès au CERN, qui a animé le comité de pilotage de SCOAP3 pendant plus d'un an et demi.

« Je pense que certaines disciplines voisines, comme la physique nucléaire et l'astrophysique, pourraient d'une certaine manière s'inspirer de ce modèle, ajoute Jens Vigen. Quand nous avons commencé ce processus, il y a six ans, la publication en libre accès n'en était qu'à ses débuts, mais maintenant elle est bien implantée. Nous sommes entrés dans une ère nouvelle, qui va accélérer la science. »

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27.09.2012 : La Grille de calcul mondiale pour le LHC s'attaque à un problème de mathématiques vieux de 270 ans

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Le serveurs au Centre de données du CERN forment le Tier-0 de la grille de calcul mondiale du LHC. Ainsi que la physique du LHC, le réseau contribue à vérifier la conjecture Golbach pour les chiffres élevés (Image: CERN)

En 1742, le mathématicien prussien Christian Goldbach établit une conjecture mathématique qui s'énonce comme suit : tout nombre entier pair strictement supérieur à 2 peut s'écrire comme la somme de deux nombres premiers. Malgré sa formulation simple, cette conjecture, 270 ans après son énoncé, n'a toujours pas reçu de démonstration.

Aujourd'hui, l'informaticien Silvio Pardi, de l'Institut national italien pour la physique nucléaire (INFN) et les mathématiciens Tomás Oliveira e Silva et Siegfried Herzog ont recours à la Grille de calcul mondiale pour le LHC (WLCG) pour vérifier, à l'aide d'un algorithme, que la conjecture de Goldbach reste valable pour des nombres de plus en plus grands.  

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20.09.2012 : Le professeur Agnieszka Zalewska élue présidente du Conseil du CERN

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Professor Agnieszka Zalewska (Image: CERN)

Genève, le 20 septembre 2012. Le Conseil du CERN a élu aujourd'hui son 21e président : le professeur Agnieszka Zalewska, élue pour un mandat d'un an renouvelable deux fois, entrera en fonction le 1er janvier 2013. Elle prendra la suite de Michel Spiro, qui arrive au terme de ses trois ans de mandat fin décembre.

« C'est un grand honneur pour moi d'avoir présidé le Conseil du CERN dans une période qui a vu les premiers résultats importants du LHC, a déclaré le professeur Spiro. Cependant, ce n'est que le début, et c'est pourquoi, tout en remerciant la Direction et le personnel du CERN pour les trois dernières années écoulées, je voudrais adresser au professeur Zalewska tous mes vœux pour la suite de l'aventure du LHC. »

Agniezka Zalewska est titulaire d'une chaire à l'Institut H. Niewodniczański de physique nucléaire de l'Académie des sciences polonaise à Cracovie en Pologne. Elle a eu une carrière éminente en physique des particules et une longue association avec le CERN. Elle a reçu son doctorat en 1975 de l'Université Jagiellonienne de Cracovie, pour des travaux effectués sur les données de chambre à bulles obtenues d'une expérience menée au CERN. Par la suite, elle a travaillé sur l'expérience DELPHI menée au Grand collisionneur électron-positon (LEP) du CERN ; dans ce cadre, elle a joué un rôle important dans le développement de trajectographes au silicium. Depuis 2000, elle travaille sur la physique des neutrinos avec l'expérience ICARUS au Laboratoire national du Gran Sasso (Italie), qui étudie un faisceau de neutrinos envoyé à partir du CERN à travers la croûte terrestre, et a également participé à des études de faisabilité portant sur un laboratoire souterrain en Pologne. Elle a été membre de plusieurs comités du CERN, et est déléguée scientifique de la Pologne au Conseil du CERN, depuis janvier 2010.

« Les années à venir seront passionnantes, mais exigeantes ; nous allons préparer le LHC en vue d'une exploitation à des énergies plus élevées et mettre en œuvre la nouvelle stratégie européenne pour la physique des particules », a déclaré le professeur Zalewska. Le CERN et le Conseil du CERN seront ma priorité, et je voudrais remercier les membres du Conseil et le Président sortant pour la confiance qu'ils m'ont témoignée ».

Pour en savoir plus sur le Conseil du CERN

18.09.2012 : Le projet Visites virtuelles d'ATLAS remporte un prix de communication numérique

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Sofia Chouridou, coordinatrice des visites virtuelles, présente le détecteur dans la salle de contrôle d'ATLAS (photo : ATLAS/CERN)

Le projet Visites virtuelles d'ATLAS s'est vu décerner le prix 2012 de communication numérique (Digital Communication Awards 2012) dans la catégorie « Meilleur événement virtuel », à Berlin (Allemagne), la semaine dernière. Plus de 500 projets internationaux de communication étaient en lice pour les 36 trophées récompensant l'excellence dans le domaine de la communication virtuelle. Les Visites virtuelles d'ATLAS figuraient sur la liste des finalistes aux côtés de grandes entreprises ayant utilisé les services d'agences professionnelles de communication.

Pour Steven Goldfarb, coordinateur des activités de sensibilisation et d'éducation d'ATLAS, « Le mérite en revient à tous les volontaires d'ATLAS qui ont organisé des visites pour des étudiants, des écoles locales, des instituts, et à l'occasion d'événements, ainsi qu'à celles et ceux qui, dans la salle de contrôle, ont accueilli ces visiteurs. Les demandes de visites sont en constante augmentation et participent à la réalisation de notre objectif principal qui consiste à éveiller l'intérêt des étudiants et du grand public pour les recherches menées dans le cadre de l'expérience ATLAS ».  

Lors d'une visite virtuelle, les participants ont pu s'entretenir avec un physicien d'ATLAS, faire le tour de la salle de contrôle et poser des questions à l'aide d'outils de visioconférence web. Pour connaître la liste des visites passées et à venir : http://cern.ch/atlas-virtual-visit

Les prochaines visites virtuelles se feront depuis le Royaume-Uni, la Pologne et l'Italie dans le cadre de la Nuit des chercheurs, et depuis le Brésil.

Pour en savoir plus :

13.09.2012 : Premières collisions protons-ions plomb au LHC

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Des protons entrent en collision avec des noyau de plomb, envoyant des particules à travers le détecteur ALICE. Les expériences ATLAS, CMS et LHCb ont également enregistré des collisions ce matin (Photo : ALICE / CERN)

À 1 h 26 aujourd'hui, pour la première fois, des protons sont entrés en collision avec des ions plomb dans le Grand collisionneur de hadrons (LHC).

Passer de collisions entre particules identiques à des collisions entre particules dissemblables représente un défi technique. « Tout d'abord, les énergies inégales des faisceaux créent déjà des difficultés dans les expériences, explique John Jowett, physicien spécialiste des accélérateurs à la tête de l'équipe ions plomb. Côté accélérateur, la différence au niveau de la taille des particules n'est pas vraiment sensible ; par contre, les dimensions de faisceaux différentes et le fait que ces dimensions se modifient à des rythmes différents peut avoir un effet sur le comportement des faisceaux lorsqu'ils entrent en collision. » 

D'autres aspects entrent en jeu. Habituellement, Le LHC accélère deux faisceaux de protons en sens inverse, les faisant passer de 0,45 TeV à 4 TeV, avant qu'ils n'entrent en collision à une énergie totale de 8 TeV. Les cavités radiofréquence (RF) - éléments de l'accélérateur contenant des champs électromagnétiques qui accélèrent les particules - fournissent l'énergie, mais, en même temps, maintiennent les deux faisceaux parfaitement synchrones en les freinant si nécessaire.

Les choses se compliquent du fait que les deux anneaux (un pour chaque faisceau) sont insérés dans un seul aimant – de sorte que les impulsions des particules sont forcément égales pour les deux faisceaux ; ainsi, les noyaux de plomb, qui contiennent 82 protons, sont accélérés de 36,9 à 328 TeV, soit 0,18 à 1,58 TeV par proton ou neutron, quand les protons de l'autre faisceau passent de 0,45 à 4 TeV.

Pour tenir compte des différences entre les protons et les ions plomb, plus lourds, les cavités RF doivent être accordées sur des fréquences différentes pour chaque faisceau. Les deux types de particules restent ainsi sur des orbites centrales stables dans leur anneau respectif pendant l'injection et l'accélération. Dans d'autres collisionneurs, des situations analogues ont donné lieu à des instabilités.

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Cavités radiofréquence dans le tunnel du LHC. Afin d'accélérer simultanément les protons et les ions plomb, ces cavités doivent être réaccordées (Image : CERN)

« Les systèmes RF des deux anneaux ne peuvent être verrouillés ensemble que lorsqu'on atteint l'énergie maximale, avant les collisions. À ce moment-là, la petite différence de vitesse résiduelle peut être compensée par des déformations d'orbites acceptables, explique John Jowett. Les faisceaux doivent alors une nouvelle fois être ajustés, grâce encore au système RF, pour que les collisions se produisent au cœur des détecteurs, là où les expériences enregistrent les données de physique.  Des travaux minutieux ont été menés en amont pour préparer les systèmes du LHC à ce nouveau cycle d'exploitation.

Le bref cycle d'exploitation qui aura lieu cette semaine donnera aux expériences un avant-goût des collisions proton-noyau avant la prochaine grande période d'exploitation prévue de janvier à février 2013, la dernière pour la physique au LHC avant la mise à l'arrêt de l'accélérateur pour maintenance. Les expériences pourront collecter des données essentielles et les comparer à celles prises en 2010 et 2011 sur les collisions plomb-plomb, ce qui ouvrira la voie à l'étude de nouvelles questions de physique.

Pour en savoir plus :

12.09.2012 : La physique des particules européenne rafraîchit sa stratégie à long terme

Quelque 500 physiciens des particules se sont réunis cette semaine à Cracovie en Pologne à l’occasion du Symposium public du Conseil du CERN sur la stratégie européenne pour la physique des particules afin de discuter de l'avenir à long terme de leur discipline. Ce symposium intervient à une période charnière de l’histoire de la physique des particules, au lendemain de l’annonce, en juillet dernier, de la découverte par les collaborations ATLAS et CMS d'une nouvelle particule dont les caractéristiques sont compatibles avec celles du boson de Higgs tant recherché : une découverte qui va donner le cap à la recherche en physique des particules. Par ailleurs, bien que les résultats du LHC aient fait les gros titres, d'autres domaines, comme la physique des neutrinos, ont eux aussi considérablement progressé ces dernières années.

Pour en savoir plus :

10.09.2012 : ATLAS et CMS publient leurs résultats concernant une nouvelle particule observée dans la quête du boson de Higgs

Les expériences ATLAS et CMS au CERN publient aujourd'hui dans la revue Physics Letters B leurs résultats concernant une nouvelle particule observée dans la quête du boson de Higgs.

Les articles en question, « Observation of a new boson at a mass of 125 GeV with the CMS experiment at the LHC » (« Observation d'un nouveau boson à 125 GeV par l'expérience CMS au LHC ») et « Observation of a new particle in the search for the Standard Model Higgs boson with the ATLAS detector at the LHC » (« Observation d'une nouvelle particule dans la quête du boson de Higgs du Modèle standard par le détecteur ATLAS au LHC), sont disponibles gratuitement en ligne sur ScienceDirect.

« Ces articles présentent les premières observations d'une nouvelle particule découverte par deux des grandes expériences du Grand collisionneur de hadrons (LHC) dans la quête du boson de Higgs du Modèle standard, une quête lancée il y a plusieurs décennies et à laquelle participent de nombreuses expériences, a déclaré Joe Incandela, porte-parole de CMS. Ce sont à ce jour les articles les plus importants sur les observations faites au LHC et les résultats qui y sont présentés sont essentiels pour la physique des particules. Nous sommes très heureux qu'ils soient publiés dans Physics Letters B et accessibles à tous ceux et celles qui voudraient les lire. »

« La découverte dont il est question dans ces articles constitue un gigantesque pas en avant pour la connaissance, a déclaré Fabiola Gianotti, porte-parole d'ATLAS. C'est l'apogée de plus de 20 années d'efforts de la communauté mondiale de la physique des hautes énergies pour construire et faire fonctionner des instruments dont la technologie, la complexité et la performance sont sans précédent : l'accélérateur LHC et les expériences qui lui sont associées. »

Lire les articles :

(en anglais)

Pour en savoir plus :

Du Courier du CERN (en anglais)

04.09.2012 : MoEDAL – un vrai potentiel de découvertes pour la plus jeune des expériences LHC

La collaboration MoEDAL (Monopole and Exotics Detector at the LHC) a tenu cet été, au Globe de la science et de l'innovation du CERN, son premier atelier de physique. La plus jeune des expériences LHC est conçue pour la recherche, à partir d'un certain nombre de scénarios théoriques, de particules fortement ionisantes, telles que des monopôles magnétiques et des particules massives électriquement chargées à longue durée de vie, qui mettraient en évidence une nouvelle physique.

Pour en savoir plus

30.08.2012 : Le boson de Higgs détecté aux Jeux paralympiques de Londres

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Danseurs faisant tournoyer des parapluies lors d'un tableau représentant le boson de Higgs à l'occasion de la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques de Londres (Image : Getty)

Le stade olympique de Londres s'est transformé en Grand collisionneur de hadrons la nuit dernière, à l'occasion de la cérémonie d'ouverture des Jeux paralympiques 2012. Tout autour du stade scintillaient des lumières représentant des particules circulant dans le LHC, un tableau commenté en direct par le cosmologiste Stephen Hawking : « Le Grand collisionneur de hadrons, au CERN, est la plus grande et la plus complexe machine du monde, et probablement de l'Univers…La découverte récente d'une particule qui pourrait être le boson de Higgs est un triomphe de l'effort humain et de la collaboration internationale. Elle changera notre perception du monde… »

La cérémonie de trois heures, baptisée « Enlightenment » (« lumières »), faisait le lien entre les idées éclairées du monde scientifique et les idées éclairées relatives aux personnes handicapées dans la société, Stephen Hawking lançant un appel au public : « Ne regardez pas vos pieds, regardez les étoiles. Essayez de comprendre ce que vous voyez, demandez-vous ce qui fait que l'Univers existe. Soyez curieux. »

Mise en scène par Jenny Sealey, directrice artistique de Graeae, une compagnie théâtrale britannique animée par des artistes handicapés, et par Bradley Hemmings, directeur artistique du Greenwich+Docklands Festivals, la cérémonie s'inspirait du personnage de Miranda dans « La Tempête » de Shakespeare, au moment où elle ouvre les yeux sur les merveilles du monde qui l'entoure. Sous la conduite de Prospero, joué par l'acteur Ian McKellen, Miranda emmène le public dans un voyage à la découverte de la beauté et des trésors de la science. Prospero fait preuve d'une clairvoyance remarquable à l'égard la physique des particules, disant à Miranda : « Le meilleur reste à venir. »

Des pommes gonflables géantes représentant les idées de Newton sur la gravité flottaient au-dessus du stade, au moment où les  65 000 spectateurs étaient invités à croquer dans la pomme qu'on leur avait remise. Parmi les autres tableaux du spectacle, un parapluie géant entraînant une explosion de feux d'artifice, représentant le Big Bang, et des danseurs munis de parapluies argent dans une représentation du boson de Higgs.

Cet événement a lieu un mois après la spectaculaire cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, dirigée par Danny Boyle et intitulée « Isles of Wonder » (« Les Îles aux merveilles »), lors de laquelle Tim Berners-Lee, ancien scientifique du CERN, tweetait en direct d'une maison flottante. Tim Berners-Lee est apparu assis devant un ordinateur NeXt, le modèle qu'il avait utilisé pour inventer le World Wide Web au CERN, en 1989.

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Tim Berners-Lee, inventeur du World Wide Web au CERN en 1989, applaudit à coté d'un ordinateur NeXT lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques le 27 Juillet 2012 (Image : Getty)

29.08.2012 : Début des tests pour le futur accélérateur linéaire du CERN

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Le quadripôle radiofréquence arrive au CERN pour le début des tests (Image: CERN)

Durant le long arrêt du LHC – qui doit débuter le 10 février 2013 – un nouvel accélérateur linéaire, le Linac4, remplacera le Linac2 actuellement en service en tant que premier maillon de la chaîne d'accélérateurs du CERN. Il transmettra à l'injecteur du synchrotron à protons (PSB) des particules à 160 MeV, une énergie plus de trois fois supérieure à celle fournie par le Linac2.

Les premiers tests du Linac4 sont en cours, à commencer par le quadripôle radiofréquence construit au CERN – une section de l'accélérateur qui assure la focalisation, la mise en paquets et l'accélération d'un faisceau continu de particules chargées à l'intérieur d'un champ électromagnétique.

« C'est un module extrêmement impressionnant, souligne Carlo Rossi, coordinateur du projet. Il ne mesure que 3 mètres de long, mais il peut faire passer le faisceau de 45 keV à 3 MeV – l'énergie idéale pour l'injection dans un accélérateur. »

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20.08.2012 : Le LHC en été

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Le Grand collisionneur de hadrons (Image: CERN)

Cette année, grâce au Grand collisionneur de hadrons (LHC), le nombre de collisions enregistrées auprès des expériences ATLAS et CMS est plus de deux fois supérieur à celui obtenu durant toute l'année 2011.

L'année dernière, ATLAS et CMS ont enregistré chacune un total d'environ 5,6 femtobarns inverses (fb-1) de données. Ce chiffre, qui mesure la performance d'un accélérateur, équivaut à environ 560 millions de millions de collisions proton-proton. Le 3 août, l'expérience LHCb a franchi la barre symbolique des 1 fb-1 (100 millions de millions de collisions proton-proton fournies) ; le lendemain, ATLAS et CMS ont dépassé les 10 fb-1. Le LHC est en bonne voie pour atteindre son objectif : 1 500 millions de millions de collisions proton-proton en 2012.

Le LHC fonctionne à présent avec 1380 paquets de protons par faisceau, la valeur maximale fixée pour cette année, à raison d'environ 1,5 × 1011 protons par paquet. L'accélérateur a aussi largement excédé le meilleur taux de collisions instantané obtenu l'année dernière : la luminosité de crête maximum en 2011 était de 3,6 × 1033 collisions par centimètre carré par seconde (3,6 × 1033 cm-2s-1) ; le dernier record en date est de 7,2 × 1033 cm-2 s-1.

L'énergie de collision plus élevée obtenue cette année, à savoir 4 TeV par faisceau contre 3,5 TeV par faisceau en 2011, et le nombre accru de collisions ainsi attendu, augmentent considérablement le potentiel de découverte de la machine, ouvrant d'autres possibilités dans la recherche d'une nouvelle physique.

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13.08.2012 : Les expériences LHC ouvrent de nouveaux horizons sur la matière de l'Univers primordial

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Une collision enregistrée par ALICE lors de l'exploitation de 2011 (Image : CERN)

Les expériences utilisant des ions lourds au Grand collisionneur de hadrons (LHC) présenteront leurs derniers résultats à la conférence Quark Matter 2012, qui s'ouvre le 13 août à Washington DC. Les collaborations ALICE, ATLAS et CMS ont effectué de nouvelles mesures du plasma quarks-gluons, le type de matière qui existait probablement aux premiers instants de l'Univers. Ces nouveaux résultats, qui permettent de faire progresser les connaissances de l'Univers primordial, reposent essentiellement sur l'exploitation du LHC avec des ions plomb pendant quatre semaines en 2011. Cette exploitation a permis aux expériences de recueillir 20 fois plus de données qu'en 2010.

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07.08.2012 : La découverte des rayons cosmiques a 100 ans

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Victor Hess dans la nacelle de sa montgolfière, en 1912 (Image : Wikimedia commons)

En 1911 et 1912, le physicien autrichien Victor Hess effectua une série d'ascensions en montgolfière afin de mesurer les rayonnements dans l'atmosphère. Il cherchait la source des rayonnements ionisants enregistrés par les électroscopes ; d'après la théorie qui prédominait alors, ces rayonnements provenaient des roches de la Terre.

Pour vérifier cette théorie, le scientifique allemand Theodor Wulf avait mesuré, en 1909, le taux d'ionisation près du sommet de la tour Eiffel (à une hauteur d'environ 300 mètres), au moyen d'un électroscope portatif. Alors qu'il s'attendait à ce que le taux d'ionisation diminue avec l'altitude, Theodor Wulf constata que ce taux n'était, au sommet, que légèrement inférieur à la moitié de celui mesuré au sol - une diminution beaucoup moins importante que prévu.

Victor Hess alla plus loin, et prit des électroscopes dans une montgolfière. En 1911, son ballon atteignit une altitude d'environ 1100 mètres, mais il ne remarqua « aucune différence essentielle » entre la quantité de rayonnement qu'il enregistra et celle mesurée au sol. Enfin, le 7 août 1912, au cours du dernier des sept vols effectués cette année-là, Victor Hess monta jusqu'à 5300 mètres. Il constata alors que le taux d'ionisation était environ trois fois supérieur à celui mesuré au niveau de la mer, et conclut que le rayonnement pénétrait dans l'atmosphère depuis l'espace. Comme il n'avait constaté, au cours d'un vol précédent, aucune baisse notable pendant une éclipse de soleil partielle, il conclut que le Soleil n'en était pas la source. En fait, Victor Hess avait découvert une source naturelle de particules de haute énergie : les rayons cosmiques.

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A propos des rayons comsiques (CERN courier)

Les rayons cosmiques au CERN

01.08.2012 : Les collaborations ATLAS et CMS soumettent pour publication leurs résultats sur la recherche du Higgs

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Des protons entrent en collision dans le détecteur CMS à 8 TeV, formant des bosons Z qui se désintègrent en électrons (lignes vertes) et en muons (lignes rouges). Un tel événement est compatible avec la désintégration d'un boson de Higgs du Modèle standard (Image : CMS)

Les collaborations ATLAS et CMS ont soumis aujourd’hui pour publication dans la revue Physics Letters B des articles présentant leurs derniers résultats sur la recherche du boson de Higgs. Les équipes mettent en évidence des indices encore plus probants de la présence d’une nouvelle particule aux caractéristiques compatibles avec celles du boson de Higgs que ceux annoncés début juillet.

Le 4 juillet, les expériences ont annoncé des indices de la présence d’une nouvelle particule, qui pourrait être le boson de Higgs, dans la gamme de masses située autour de 126 gigaélectronvolts (GeV). ATLAS comme CMS ont attribué la valeur de 5 sigmas à la signification de leur résultat. Sur l’échelle que les physiciens des particules utilisent pour décrire le degré de certitude d'une découverte, un sigma signifie que les résultats pourraient être la conséquence de fluctuations dues au hasard dans les données ; un résultat de 3 sigmas est qualifié d’évidence ; et un résultat de 5 sigmas est une découverte.  

Les résultats de CMS annoncés aujourd’hui atteignent une signification de 5,0 sigmas, et ceux de l’équipe d'ATLAS atteignent 5,9 sigmas. Ces valeurs correspondent à une chance sur 550 millions qu’un tel signal soit enregistré en l’absence d’un Higgs.

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Des protons entrent en collision dans le détecteur ATLAS formant deux paires d'électrons (lignes rouges et bleus). Un tel événement est compatible avec la désintégration d'un boson de Higgs (Image: ATLAS)

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27.07.2012 : Le CERN accueille des étudiants d'été

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Les étudiants d'été au CERN, juillet 2012. Cliquer pour agrandir (Image: Anna Pantelia/CERN)

Cette année, le CERN accueille pour son programme d'étudiants d'été 269 jeunes scientifiques provenant de 71 pays. Le programme donne à des étudiants en physique, informatique et ingénierie l'opportunité de prendre part au travail quotidien des équipes de chercheurs qui participent aux expériences du CERN, à Genève (Suisse). Outre son grand intérêt scientifique pour les étudiants sélectionnés, ce séjour dans l'environnement pluridisciplinaire et multiculturel du CERN se révèle une expérience personnelle très précieuse. Les étudiants ont l'opportunité de nouer des relations enrichissantes et durables avec d'autres étudiants et scientifiques du monde entier.

En plus de participer au travail dans les équipes d'expérimentation, les étudiants suivent un programme de cours établi spécialement pour eux, au cours duquel des scientifiques du CERN leur transmettent leur savoir sur un éventail de sujets relevant de la physique des particules, théorique et expérimentale, ainsi que de l'informatique. Sont aussi au programme des visites des accélérateurs et des zones d'expérimentation du CERN, ainsi que des séances de discussion critique et des ateliers. À la fin de leur séjour, il est demandé aux étudiants de soumettre un court rapport présentant leur travail au CERN. Les étudiants sont présents pendant 8 à 13 semaines, et nombreux sont ceux qui souhaitent revenir comme boursiers ou comme doctorants.

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25.07.2012 : L'expérience AMS fête la première année de son détecteur dans l'espace

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Les astronautes de la mission STS-134 de la navette spaciale (de gauche à droite) Andrew Feustel, Gregory Chamitoff, Gregory Johnson, Michael Fincke et Mark Kelly au centre de contrôle des opérations d'AMS au CERN (Image: Anna Pantelia/CERN)

Pour marquer l'anniversaire du lancement dans l'espace du Spectromètre magnétique alpha (AMS-02), le CERN a accueilli aujourd'hui l'équipage de la mission STS-134 de la navette spatiale, qui avait assuré le transport d'AMS jusqu'à la Station spatiale internationale (ISS) il y a un peu plus d'un an.

Lancé le 16 mai 2011, le détecteur envoyait déjà des données à la Terre le 19 mai ; depuis cette date, quelque 17 milliards d'événements de rayons cosmiques ont été enregistrés. Les données sont reçues par la NASA, à Houston, puis transmises pour analyse au centre de contrôle des opérations (POCC) d'AMS au CERN. Les astronautes ont dévoilé aujourd'hui une plaque commémorative sur la pelouse en dehors de la POCC à l'occasion. Un deuxième centre de contrôle a été inauguré récemment à Taipei.

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Les astronautes Gregory Chamitoff (au centre) et Andrew Feustel (à droite) ont assisté à une conférence de presse dans le centre de contrôle des opérations d'AMS au CERN (Image: Anna Pantelia / CERN)

La mission STS-134 était le dernier vol de la navette spatiale Endeavour, dont l'équipage était composé de Mark Kelly, commandant de bord, de Gregory H. Johnson, pilote, de Michael Fincke, Gregory Chamitoff et Andrew Feustel, spécialistes de mission, et de Roberto Vittori, de l'Agence spatiale européenne. La première année dans l'espace du détecteur AMS a constitué une courbe d'apprentissage : les données ont été utilisées pour étalonner le détecteur et mieux comprendre son fonctionnement dans les conditions thermiques extrêmes rencontrées dans l'espace.

Les astronautes donneront une conférence au CERN à 17 h CEST le 25 juillet. Pour voir la cette conférence, cliquer ici.

23.07.2012 : Les astronautes d'Endeavour rendent hommage à 100 ans de recherche sur les rayons cosmiques

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Astronautes de la mission STS-134 : (de gauche à droite) Mark Kelly, Roberto Vittori et Gregory Johnson. Ils ont déposé une plaque de la Société européenne de physique au centre de recherche Les Cosmiques (Image: Mike Struik/CERN)

Les astronautes de la mission de la navette spatiale assurant le transport du Spectromètre magnétique alpha (AMS-02) jusqu'à la Station spatiale internationale (ISS) ont déposé aujourd'hui une plaque commémorative de la Société européenne de physique (EPS) au laboratoire de haute altitude Les Cosmiques, afin de marquer 100 ans de recherche dans le domaine des rayons cosmiques.

Le centre Les Cosmiques a été fondé en 1943 par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), afin d'étudier les rayons cosmiques et leurs applications à la physique nucléaire.

Le laboratoire se situe à 3 613 mètres au-dessus du niveau de la mer, au-dessus de la ville de Chamonix, entre l'Aiguille du Midi (3 800 m) et le Col du Midi (3 600 m) sur un versant du plus haut sommet de l'Europe occidentale, le mont Blanc (4 807 m). Les membres de l'équipage de la mission STS-134, à savoir Mark Kelly, commandant de bord, Gregory Johnson, pilote, et Roberto Vittori, astronaute de l'Agence spatiale européenne, ont rejoint à pied depuis l'Aiguille le Laboratoire. Ils rejoindront Gregory Chamitoff, Michael Fincke et Andrew Feustel, spécialistes de mission, au CERN le 25 juillet.

Dès ses débuts, la recherche sur les rayons cosmiques s'est déroulée en altitude dans l'atmosphère ; c'est ainsi qu'en 1912 Victor Hess a réalisé une série de mesures de rayonnements à une altitude de 5 300 mètres, à bord d'une montgolfière. Néanmoins, il était essentiel de disposer de laboratoires en haute altitude pour pouvoir travailler sur les mesures de rayons cosmiques, avant que les détecteurs spatiaux tels que AMS-02 deviennent techniquement et financièrement possibles.

Le laboratoire Les Cosmiques fut officiellement inauguré en 1946 en présence d'Irène Joliot-Curie, prix Nobel, et resta en service jusqu'en 1955. Des lignes à haute tension suspendues au-dessus des glaciers assuraient l'alimentation électrique nécessaire.

La plaque de l'EPS marque le laboratoire comme site historique de l'EPS. Les astronautes donneront une conférence publique des astronautes au CERN à 17 h CEST le 25 juillet. Pour l'écouter, cliquer ici.

23.07.2012 : Des astronautes d'Endeavour au CERN

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L'équipage de la mission STS-134 après leur atterrissage au Centre spatial Kennedy en Floride, aux États-Unis, à l'heure locale 02:35 le 1er Juin 2011 (Image: NASA)

La navette spatiale Endeavour a accompli son dernier vol le 16 mai de l'année dernière. À cette occasion, elle a assuré le transport du Spectromètre magnétique alpha (AMS-02) jusqu'à la Station spatiale internationale, dans le cadre de sa mission STS-134.

L'équipage de la mission, à savoir Mark Kelly, commandant de bord, Gregory Johnson, pilote, Gregory ChamitoffMichael Fincke et Andrew Feustel  spécialistes de mission, et Roberto Vittori, astronaute de l'Agence spatiale européenne, se rendront au CERN le 25 juillet.

Les astronautes visiteront le Centre de contrôle des opérations de l'expérience, une structure installée sur le domaine du CERN avec une liaison directe à la Station spatiale internationale, à partir de laquelle les spécialistes de la collaboration AMS pilotent le détecteur 24 h sur 24. AMS-02 est un détecteur de physique des particules dans l'espace ; il constitue un module extérieur de la Station spatiale internationale. En détectant et en analysant les rayons cosmiques, AMS-02 tente d'élucider certains mystères de la physique moderne, comme par exemple la matière noire et l'antimatière. Le détecteur a a atteint en mai de cette année le chiffre de 17 milliards d'événements de rayons cosmiques analysés.

Regardez en direct, en webdiffusion, la conférence publique des astronautes sur notre site, le 25 juillet à 17 h.

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19.07.2012 : La lauréate du concours Google Science Fair visite le CERN

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Shree Bose, lauréate du Google Science Fair en 2011, dans le tunnel du LHC pendant sa visite au CERN (Image : CERN)

Le 23 juillet prochain, 21 jeunes et brillants candidats se réuniront pour la présentation finale de 15 projets sélectionnés pour le Google Science Fair, un concours organisé en partenariat avec le CERN, au siège de Google, en Californie. Pour ce concours, des jeunes de 13 à 18 ans sont invités à présenter des projets scientifiques novateurs et leurs résultats. Ils pourront ainsi gagner la possibilité de vivre des expériences exceptionnelles.

La lauréate 2011, Shree Bose, a ainsi gagné, entre autres, un voyage au CERN, qui s'est déroulé par hasard la semaine même de l'annonce d'une nouvelle particule pouvant être le boson Higgs. Le projet de Shree Bose, sélectionné parmi plus de 10 000 autres, établissait un lien entre une enzyme donnée et la capacité des cellules ovariennes cancéreuses de résister aux traitements médicamenteux, et proposait un moyen de combattre cette résistance.

Cette année, les membres du jury qui évaluera les présentations incluent Shree Bose, Steve Myers, directeur des accélérateurs et de la technologie au CERN, et Young-Kee Kim, directeur adjoint du Fermilab.

Les candidatures pour cette année sont closes, mais vous pouvez suivre ce lien le 23 juillet à 19 h (PDT) (CEST : 4 h le 24 juillet) pour regarder en direct le gala des finalistes et la cérémonie de remise des prix.

Pour en savoir plus

13.07.2012 : Sept semaines de prolongation pour l'exploitation 2012 du LHC avec protons

Une information importante a failli passer inaperçue dans l'effervescence du séminaire sur le Higgs tenu le 4 juillet : l'exploitation 2012 du LHC avec protons va être prolongée. Le 3 juillet, des membres de la Direction du CERN et des représentants de la machine et des expériences LHC se sont réunis pour déterminer s'il était opportun d'augmenter l'objectif fixé pour la collecte de données de 2012 compte tenu de l'annonce qui allait être faite le lendemain. Il a été conclu que sept semaines d'exploitation supplémentaires permettraient de porter l'objectif de luminosité en 2012 de 15 à 20 fb-1. Ce chiffre, qui mesure la performance des accélérateurs, équivaut à environ 2000 millions de millions de collisions proton-proton. Ainsi, les collaborations disposeront d'une bonne réserve de données sur lesquelles travailler pendant le premier long arrêt (LS1) et pourront bien avancer dans la détermination des propriétés de la nouvelle particule dont la découverte a été annoncée la semaine dernière.

Le calendrier actuel du LHC prévoit que l'exploitation avec protons touchera à son terme le 16 octobre, et qu'une période d'exploitation proton-ion aura lieu en novembre. Selon le nouveau calendrier préliminaire, l'exploitation avec protons devrait se poursuivre jusqu'au 16 décembre et l'exploitation proton-ion commencerait après l'arrêt de fin d'année, le 18 janvier, pour se terminer le 10 février. Sachant qu'il est prévu de faire un dernier point sur le Higgs en 2012 lors des réunions du Conseil et de ses comités pendant la semaine du 10 décembre, nous pouvons espérer obtenir de nouveaux éléments sur la découverte annoncée la semaine dernière – un premier cadeau de Noël fort bienvenu.

 

4 juillet 2012

Le Higgs est à notre portée

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Collision proton-proton dans l'expérience CMS produisant quatre muons à haute énergie (lignes rouges). L'événement présente des caractéristiques attendues de la désintégration d'un boson de Higgs, mais il est également compatible avec des processus du Modèle Standard (Image: CMS)

Les expériences ATLAS et CMS au CERN ont présenté leurs tout derniers résultats concernant la recherche du boson de Higgs tant attendu. Les deux expériences ont observé des indices probants de la présence d'une nouvelle particule, qui pourrait être le boson de Higgs, dans la gamme de masses située autour de 126 gigaélectronvolts (GeV).

Sur l'échelle que les physiciens des particules utilisent pour décrire le degré de certitude d'une découverte, ATLAS comme CMS attribuent la valeur de 5 sigmas à la signification de leur résultat. Un sigma signifie que les résultats pourraient être la conséquence de fluctuations dues au hasard dans les données ; un résultat de 3 sigmas est qualifié d'observation ; un résultat de 5 sigmas est une découverte. Les résultats présentés aujourd'hui sont qualifiés de préliminaires, les données de 2012 étant toujours en cours d'analyse. L'analyse complète devrait pouvoir être publiée vers la fin du mois de juillet.

Vous avez raté la diffusion du séminaire en direct?

Regardez le séminaire ici

Pour en savoir plus :

27.06.2012 : Les expériences du LHC préparent les conférences d'été

(Video : CERN)

Les physiciens des expériences du LHC s'activent pour analyser les données générées par le LHC en 2012. Leurs derniers résultats seront présentés à la grande conférence d'été ICHEP à Melbourne, en Australie. Pour savoir comment les physiciens réalisent leurs analyses, regardez la vidéo (en anglais).

Un séminaire scientifique se déroulera au CERN le 4 juillet à 9h00 (CEST) présentant les dernières avancées des recherches sur le boson de Higgs.

Le programme 2012 d'exploitation du LHC avait pour objectif de livrer aux expériences le maximum de données possible avant la conférence ICHEP. La quantité de données fournies entre avril et juin dépasse celle obtenue durant toute l'année 2011. Par ailleurs, les expériences ont affiné leurs techniques d'analyse pour pouvoir repérer plus efficacement des événements du type de ceux contenant un boson de Higgs, à partir des millions de collisions qui se produisent chaque seconde. Cela signifie que leur sensibilité à de nouveaux phénomènes a nettement augmenté pour les ensembles de données des deux années.

Pour en savoir plus:

13.06.2012 : Le LHC a fourni plus de collisions cette année que tout au long de l'année 2011

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Le détecteur ATLAS (Image: CERN)

Le Grand collisionneur de hadrons (LHC) a déjà fourni plus de collisions aux expériences ATLAS et CMS cette année que tout au long de l'année 2011.

L'année dernière, les expériences ATLAS et CMS ont enregistré chacune un total d'environ 5,6 femtobarns inverses de données. Ce chiffre, qui mesure la performance des accélérateurs, équivaut à environ 560 millions de millions de collisions proton-proton. Le LHC a dépassé aujourd'hui le total enregistré l'année dernière et est en bonne voie pour atteindre son objectif : fournir 1 500 millions de millions de collisions proton-proton en 2012.

Le LHC fonctionne maintenant avec 1380 paquets de protons par faisceau, la valeur maximale fixée pour cette année, à raison d'environ 1,5.1011 protons par paquet. L'accélérateur a aussi largement excédé le meilleur taux de collisions instantané obtenu l'année dernière : la luminosité de crête maximum en 2011 était de 3,6.1033 collisions par centimètre carré par seconde (3,6.1033 cm-2s-1) ; elle a maintenant atteint 6.8.1033 cm-2 s-1.

L'énergie de collision plus élevée obtenue cette année, à savoir 4 TeV par faisceau contre 3,5 TeV par faisceau en 2011, et le nombre accru de collisions ainsi attendu, augmentent considérablement le potentiel de découverte de la machine, ouvrant de nouvelles possibilités de recherche de particules nouvelles, plus lourdes.

Pour en savoir plus:

07.06.2012 : La pleine lune fait dévier le LHC de l'orbite des protons

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Les corrections des orbites des faisceaux dans le LHC sont visibles sur le graphe ci-dessus. Cliquez pour voir le graphique en pleine taille (Image: CERN)

L'orbite des protons dans le Grand Collisionneur de Hadrons (LHC) doit être ajustée périodiquement pour contrer l'attraction gravitationnelle de la lune.

Dans la figure ci-dessus, les deux courbes du bas, celles en beige et en vert, montrent la luminosité instantanée mesurée le weekend dernier par CMS et ATLAS, les deux plus grands détecteurs opérant au Grand Collisionneur de Hadrons ou LHC. La luminosité représente le nombre de collisions qui se produisent par seconde dans chaque détecteur à partir des faisceaux de protons circulant en sens inverse dans l'accélérateur.

Les accélérateurs du CERN sont des appareils si grands que l'attraction exercée par la lune diffère d'un point à l'autre du tunnel, ce qui le déforme légèrement, surtout durant la pleine lune. Et le LHC est tellement sensible qu'il faut corriger l'orbite des faisceaux pour suivre les déformations même minimes du tunnel.

Au fur et à mesure que la lune monte dans le ciel, la force exercée par celle-ci varie légèrement, déformant le tunnel et obligeant l'opérateur à corriger l'orbite des faisceaux de protons. Ces corrections sont visibles sur le graphe ci-dessus et correspondent aux ajustements faits aux orbites des faisceaux par l'opérateur.

Pour en savoir plus:

04.06.2012: Le CERN adopte un nouveau dispositif facilitant l'accès à la propriété intellectuelle

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Les défis des recherches scientifiques du CERN tirent les techniques et mènent à des innovations technologiques et de savoir-faire dans de nombreux domaines. Image: David Merle/CERN

Le CERN a adopté un nouveau dispositif de transfert de connaissances, dénommé CERN Easy Access IP. Cette initiative vise à permettre aux entreprises et sociétés d'accéder plus facilement à la propriété intellectuelle générée par le CERN dans le cadre de son programme de recherche.

More information:

31.05.2012 : La moisson continue au LHC

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Des physiciens expérimentaux en discussion. Beaucoup de données au LHC signifie beaucoup de travail d'analyse pour les physiciens des expériences.

Le Grand collisionneur de hadrons fonctionne à plein régime, fournissant aux expériences un nombre impressionnant de collisions à une énergie de 4 TeV par faisceau. Après deux mois de fonctionnement seulement, l’accélérateur a déjà fourni à l’ensemble des expériences plus de 7 femtobarn inverse de données, soit plus de la moitié de tout ce qui avait été délivré lors de la période d’exploitation de 2011. Cela représente plus de 3 femtobarn inverse de données pour ATLAS et CMS. Le femtobarn inverse mesure la luminosité intégrée, autrement dit la quantité de données délivrée aux expériences, sachant que 1 femtobarn inverse représente environ 100 millions de millions de collision. 

Le LHC a d’ailleurs encore battu des records  de luminosité de crête (une mesure du taux de collisions instantané), parvenant le 26 mai dernier à 6,6 × 1033 cm -2 s -1 contre au maximum 3,6 × 1033 cm -2 s -1 l’an passé.

L’accumulation des collisions est cruciale pour augmenter le potentiel de découvertes du LHC ; les recherches en physique des particules s’appuient en effet sur une haute statistique.

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25.05.2012 : Retour de l'espace au CERN

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L'astronaute de l'ESA Christer Fuglesang donne le neutralino en peluche à Sergio Bertolluci, Directeur de la Recherche du CERN.

Christer Fuglesang, astronaute de l’ESA et ancien scientifique au CERN, a rendu visite au CERN les 24 et 25 mai. Il a donné une conférence sur la recherche scientifique à bord de la Station spatiale internationale (ISS). Il est venu avec un cadeau très original, une peluche représentant le neutralino, particule recherchée par le LHC et qui pourrait contribuer à la matière noire de l’Univers. Tout comme les particules hypothétiques qu’elle représente, la peluche a également filé dans l’espace, mais dans ce cas pour accompagner Christer Fuglesang à bord de la navette spatiale Discovery pour la mission STS-128.

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23.05.2012 : Conférence du premier artiste chorégraphe en résidence au CERN

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The Moebius Strip © Cie Gilles Jobin 2007 (Image: Dorothée Thébert)

Le chorégraphe suisse Gilles Jobin et son partenaire d'inspiration João Pequenão donneront une conférence publique ce soir au Globe de la science et de l'innovation du CERN.

En mars, Gilles Jobin a reçu le premier prix Collide@CERN-Genève en dance et performance pour sa proposition d'explorer, par la danse, la relation entre l'esprit et le corps au sein du plus grand laboratoire de physique des particules du monde. João Pequenão, spécialiste de la visualisation scientifique au CERN, travaillera avec le chorégraphe au cours des trois mois de sa résidence.

La conférence est retransmise sur le web : webcast.cern.ch

Ouverture des portes à 18h30, conférence à 19h00.

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  • Arts@CERN
  • Vous voulez assister à l'événement ? Réservez votre place en contactant Arts@CERN team ou en téléphonant au +41 22 766 2109

22.05.2012 : 17 milliards d'événements de rayons cosmiques pour AMS

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Les physiciens de la collaboration AMS pilotent le détecteur depuis le Centre de contrôle des opérations d'AMS au CERN (Image: CERN)

Il y a un an, le 16 mai, la navette spatiale Endeavour effectuait son dernier vol, emportant le Spectromètre magnétique alpha (AMS-02) vers la Station spatiale internationale (ISS). AMS-02 est un détecteur de physique des particules spatial arrimé à l'ISS. En détectant et analysant les rayons cosmiques, AMS-02 tente de percer quelques-uns des mystères de la physique moderne, comme les questions de la matière noire et de l'antimatière.

Les experts de la collaboration AMS pilotent le détecteur 24 heures sur 24 depuis le Centre de contrôle des opérations d'AMS, une infrastructure basée sur le site du CERN et directement reliée à l'ISS. Depuis son lancement, AMS-02 a enregistré 17 milliards d'événements de rayons cosmiques, à des énergies supérieures à 10 TeV.

L'équipage de la mission STS134 – la mission de la navette spatiale qui a emmené AMS dans l'espace – rendra visite au CERN le 25 juillet prochain.

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16.05.2012 : LHCb découvre deux états excités de la particule de beauté Λb

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Les nouveaux états excités se révèlent à 5912 MeV/c2 et 5920 MeV/c2 de masse (Image: collaboration LHCb)

L'expérience LHCb a annoncé aujourd'hui l'observation de deux nouveaux états excités du baryon de beauté Λb. Le Modèle standard de la physique des particules prédit ces états, mais c'est la première fois que leur existence est confirmée par une expérience.

Les baryons sont des particules subatomiques dont la masse est supérieure ou égale à celle d'un proton. Comme les protons et les neutrons, le baryon de beauté Λb est formé de trois quarks. Dans le cas de cette particule, il s'agit des quarks up, down et beauté.

Les physiciens de LHCb ont décelé les signaux des particules Λb dans un échantillon d'environ 60 millions de millions de collisions proton-proton générées en 2011 par le LHC à une énergie dans le centre de masse de 7 TeV. Ils ont mesuré les masses des états excités à respectivement 5912 MeV/c2 et 5920 MeV/c2, plus de cinq fois la masse du proton ou du neutron.

Ces résultats viennent s'ajouter à une liste croissante de découverte au CERN au cours des derniers mois. En avril, l'expérience CMS a observé un nouvel état excité du baryon de beauté Ξb. En décembre 2011 ATLAS avait détecté un « nouvel état quarkonium " constitué d'un quark beauté et de son antiquark.

En savoir plus:

Résultat LHCb

Autres découvertes récentes

14.05.2012 : Le CERN accueille son premier chorégraphe en résidence

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The Moebius Strip © Cie Gilles Jobin 2007 (Image: Dorothée Thébert)

Ce mois-ci, l'espace, le temps et la gravité sont sous le feu des projecteurs au CERN avec l'arrivée de Gilles Jobin, lauréat du prix Collide@CERN-Genève – soutenu par le Canton et la Ville de Genève – et premier chorégraphe en résidence au Laboratoire. Gilles Jobin est un chorégraphe suisse de renommée internationale dont la compagnie est établie à Genève. Pendant ses trois mois de résidence au CERN, son partenaire d'inspiration scientifique sera João Pequenão, producteur multimédia et spécialiste de la visualisation scientifique, qui a étudié la physique à l'Université de Lisbonne.

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09.05.2012 : L'informatique au CERN tournée vers l'avenir

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La Grille de calcul mondiale pour le LHC gagnera en capacité de stockage grâce à un nouveau centre de données en Hongrie. Illustration : Le nœud central de la Grille au CERN
(Image : CERN)

Une semaine passionnante pour l'informatique au CERN.

Mardi, le CERN a signé un contrat avec le Centre de recherche Wigner pour la physique, à Budapest (Hongrie), en vue d'une extension du centre de données du CERN. En vertu du nouvel accord, le centre Wigner hébergera des équipements du CERN, qui permettront d'accroître les capacités de la Grille de calcul mondiale pour le LHC (WLCG) – un système informatique planétaire organisés sous forme de niveaux, avec un nœud central (le niveau zéro) situé au CERN. Le centre de niveau 0 offre une capacité de stockage sur disque d'environ 30 pétaoctets et regroupe la majorité des 65 000 cœurs de processeurs dans le centre de calcul du CERN. Le centre Wigner accroîtra cette capacité grâce à 20 000 cœurs et une capacité stockage sur disque de 5,5 Po, des chiffres qui doubleront après trois ans.

Aujourd'hui, le CERN a aussi lancé la quatrième phase du CERN openlab - un partenariat public-privé unique entre le CERN et de grandes entreprises informatiques. Ce projet unifie les efforts de la science et de l'industrie pour développer des systèmes informatiques de pointe qui permettront de relever les défis informatiques posés par le Grand collisionneur de hadrons. Cette quatrième phase portera sur des thématiques telles que l'informatique en nuages, les logiciels analytiques, la prochaine génération de matériel et la sécurité des dispositifs de réseau.

L'informatique est une composante essentielle des activités du CERN. Les projets de ce type aideront les physiciens à traiter l'avalanche de données attendues lorsque le LHC atteindra les plus hautes énergies dans les années à venir.

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02.05.2012 : Le Booster du Synchrotron à protons a 40 ans

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Le Booster du PS en octobre 1972, soit quatre mois après sa mise en service. (Image : CERN)

Le Booster du Synchrotron à protons (PS), un maillon essentiel du complexe d'accélérateurs du CERN, a 40 ans ce mois-ci.

L'accélérateur est constitué de quatre anneaux synchrotrons superposés qui reçoivent des faisceaux de protons de l'accélérateur linéaire (linac) à 50 MeV et les accélère à 800 MeV avant leur injection dans le PS.

Avant que le Booster reçoive ses premiers faisceaux le 26 mai 1972, les protons étaient injectés directement du linac dans le PS, où ils étaient accélérés de façon à porter leur énergie à 26 GeV. La faible énergie d'injection - 50 MeV - limitait le nombre de protons que le PS pouvait recevoir. Le Booster permet au PS d'accepter dix fois plus de protons, ce qui améliore fortement l'utilité du faisceau pour les expériences.

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27.04.2012 : CMS découvre une nouvelle particule : bienvenue au nouveau baryon b excité Ξb*0

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La masse de la particule Ξb*0 est révélée par un signal clair (en bleu) au-dessus du niveau du bruit de fond (en rouge) Image : CMS

L'expérience CMS (Compact Muon Solenoid) du CERN a soumis pour publication un article décrivant la première observation d'une nouvelle particule élémentaire, un baryon b excité appelé Ξb*0 (pour « Ξ » lire « xi » comme dans « taxi »).

Les baryons sont des particules subatomiques dont la masse est supérieure ou égale à celle d'un proton. Le Modèle standard de la physique des particules prédit l'existence de baryons Ξb chargés ou neutres, qui peuvent être à l'état excité. Alors que des baryons Ξb chargés ou neutres à l'état fondamental ont déjà été observés dans des détecteurs, c'est la première fois qu'on trouve un baryon Ξb*0 excité. D'après la mesure effectuée par CMS, la masse de la nouvelle particule est de 5945,0 ± 2,8 MeV.

Les physiciens de CMS ont trouvé le signal Xib*0 dans un échantillon d'environ 530 milliards de collisions proton-proton (une luminosité intégrée de 5,3 femtobarns inverses) fournies par le Grand collisionneur de hadrons (LHC) fonctionnant à une énergie dans le centre de masse de 7 TeV en 2011.

Le Ξb*0 s'ajoute à une liste croissante de découvertes effectuées au CERN au cours des derniers mois. En décembre, l'expérience ATLAS a annoncé l'observation d'un nouvel « état quarkonium», constitué d'un quark b lié à son antiquark, et en novembre l'expérience LHCb a annoncé un nouvel effet dans les désintégrations de particules contenant un quark (ou un antiquark) charmé.

Alors que le LHC fonctionne à présent à une énergie de 4 TeV par faisceau, le nombre de collisions est appelé à s'accroître, ce qui renforce considérablement le potentiel de découverte de la machine et ouvre de nouvelles voies à la recherche de nouvelles particules plus massives.

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23.04.2012 : Objectif atteint pour le LHC

Après trois semaines d'exploitation en mode « faisceaux stables », le Grand collisionneur de hadrons (LHC) a déjà fourni aux expériences environ 1 fb-1 de données (une mesure de la performance des accélérateurs), soit 100 mille milliards de collisions proton-proton. L'année dernière, trois mois avaient été nécessaires pour atteindre ce résultat. Le mode « faisceaux stables » permet aux expériences de collecter des données en vue de les analyser pour la physique.

Le LHC fonctionne maintenant avec 1380 paquets de protons par faisceau, la valeur maximale fixée pour cette année. La machine a déjà dépassé la luminosité de crête maximale (une mesure du taux de collisions instantané) atteinte en 2011. Le LHC a maintenant produit 3,9 × 1033 collisions par cm -2 par seconde, alors que le nombre maximal de collisions obtenu l'année dernière s'élevait à 3,6 × 1033 cm -2 s -1.

L'énergie de collision de 4 TeV par faisceau obtenue cette année (contre 3,5 TeV par faisceau en 2011), et le nombre accru de collisions ainsi attendu, augmentent considérablement le potentiel de découverte de la machine, ouvrant de nouvelles possibilités de recherche de particules nouvelles, plus lourdes.

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20.04.2012 : Le CERN accueillera l'édition Suisse de « Une journée sur Terre »

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Le 22 avril le Festival International de Films CinéGlobe accueillera l'édition Suisse de la projection mondiale de « Une journée sur Terre », le premier film à être tourné et ensuite visionné dans tous les pays du monde. Ce film a été créé à partir de plus de 3000 heures d'images, et filmé par la communauté des cinéastes dans tous les pays du monde le 10 Octobre 2010. « Une journée sur Terre » sera présenté en version anglaise avec sous titres français à 15h et 17h30, dans le Globe de la Science et de l'Innovation au CERN. Durée: 1 heure 45 minutes.

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19.04.2012 : Le LHC atteint 1380 paquets de protons par faisceau

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Physicienne Despina Hatzifotiadou surveille le détecteur ALICE au Grand collisioneur de hadrons (Image : CERN)

En à peine deux semaines d'exploitation en mode « faisceaux stables », le Grand collisionneur de hadrons (LHC) a déjà atteint 1380 paquets de protons par faisceau, la valeur maximale cette année. Le nombre de paquets a augmenté par palier, passant de 624 à 840 la semaine dernière, et de 1092 à 1380 cette semaine.

La machine a déjà dépassé la luminosité de crête maximale (une mesure du taux de collisions instantané) atteinte en 2011. Le LHC a maintenant produit 3,9 × 1033 collisions par cm -2 par seconde, alors que le nombre maximal de collisions obtenu l'année dernière s'élevait à 3,6 × 1033 cm -2 s -1. Le mode « faisceaux stables » permet aux expériences de collecter des données en vue de les analyser pour la physique. 

La quantité totale de données fournies aux expériences pour cette année (la luminosité intégrée, qui est une mesure de la performance des accélérateurs) s'élève à ce jour à environ 0,6 fb-1, soit 60 mille milliards de collisions.  L'année dernière, environ 12 semaines d'exploitation avaient été nécessaires pour atteindre ce résultat.

L'énergie de collision de 4 TeV par faisceau obtenue cette année (contre 3,5 TeV par faisceau en 2011), et le nombre accru de collisions ainsi attendu, augmentent considérablement le potentiel de découverte de la machine, ouvrant de nouvelles possibilités de recherche de particules nouvelles, plus lourdes. Gardez un œil sur l'actualité du LHC !

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11.04.2012 : Le LHC fournit rapidement des données à la nouvelle énergie de collision de 8 TeV

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Physicien surveillant les faisceaux du LHC depuis le Centre de contrôle du CERN (Image : CERN, lors de l'exploitation avec ions plomb de 2011)

Le Grand collisionneur de hadrons (LHC) est passé en mode « faisceaux stables » le 5 avril à 0 h 38 CEST, et monte rapidement en puissance. Les expériences LHC ont besoin de faisceaux stables pour collecter des données en vue de les analyser pour la physique.

Au terme des six premiers jours d'exploitation de cette année, le LHC a déjà atteint une luminosité intégrée totale de 0,2 fb-1 – une mesure de la performance des accélérateurs équivalant à environ 20 mille milliards de collisions fournies aux expériences.  L'année dernière, six semaines avaient été nécessaires au LHC pour atteindre le même résultat.

Le nombre de paquets de protons dans la machine (actuellement de 624 par faisceau) sera porté à 840 au cours des deux prochaines semaines, puis à 1092, et enfin à 1380 par faisceau, soit l'objectif pour cette année.  Le nombre de protons par paquet augmentera progressivement lui aussi.

L'énergie de collision de 4 TeV par faisceau obtenue cette année (par rapport à 3,5 TeV par faisceau en 2011), et le nombre accru de collisions ainsi attendu, augmentent considérablement le potentiel de découverte de la machine, ouvrant de nouvelles possibilités de recherche de particules nouvelles et plus lourdes. Gardez un œil sur l'actualité du LHC !

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05.04.2012 : Acquisition de données pour la physique au LHC à une énergie de collision record de 8 TeV

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À 0h38 CEST, ce matin, l'équipe de permanence du LHC a déclaré la machine en mode faisceaux stables, alors que deux faisceaux de protons de 4 TeV entraient en collision au niveau des quatre points d'interaction. Le coup d'envoi est ainsi donné à la collecte de données pour la physique par les expériences LHC en 2012. L'énergie de collision de 8 TeV constitue un nouveau record mondial et accroît considérablement le potentiel de découverte de la machine.

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